Etape 21 - Pérou - Ollantaytambo - Un village inca encore préservé
Mardi 10 mai. Quoi de plus merveilleux au cours d'un voyage que de simplement profiter de son temps et des heures à passer dans un endroit inconnu ? Rien, à mon avis. Ce fut le cas pour ces quelques heures passées dans le village d'Ollantaytambo*** en attendant le train qui devait m'emmener vers le Machu Picchu... Du coup, il me fallait prendre tout mon temps pour découvrir ce merveilleux village, seule cité du Pérou qui a conservé entièrement sa structure inca.

Quel bonheur donc de se perdre au milieu de ces rues pavées bordées par d'anciennes demeures coloniales appuyées sur les fondations incas. Les murs à pierres taillées et parfaitement ajustées se succèdent. L'eau afflue de toute part et coure le long des rues étroites du village. Le tracé de l'ancien village inca demeure intact, surtout autour de la belle Plaza de Armas. Les entrées des maisons ont conservé leurs linteaux incas. De chaque côté, des cavités cachent encore le système d'ouverture et de fermeture des larges portes incas en pierre.

Au quatre coins de la ville, des boutiques de souvenirs et des marchands d'arts se sont installés. Les artisans traditionnels sont partout, qui à vendre des tapis et des sacs, qui à vendre des vâtements tressés ou tissés. Les restaurants destinés aux touristes qui, comme moi, attendent ici avant de monter dans le train pour Agua Calientes, tiennent aussi pignon sur rue. D'autres, calés derrière le guidon de leur triporteur, proposent leurs services pour conduire les touristes vers la gare.

Pour ma part, je préfère prendre mon temps, prendre un verre d'Inka Cola à la terrasse d'un café de la Plaza de Armas (trop bon !) et profiter de mon temps pour découvrir les ruelles étroites du village, ses soubassements incas et son atmosphère unique.
Après cette petite pause au soleil, il est grand temps de me diriger vers la gare. Au détour d'une rue, le village s'ouvre sur des champs. Un trait de soleil perce les nuages.
Dix petites minutes de marche et me voilà devant la gare d'Ollyantatambo bondée de touristes, de marchands ambulants et de petites gargottes où l'on peut se restaurer pour quelques soles.
Le train arrive enfin. La ligne Cuzco-Agua Calientes, via Ollantaytambo, est du pur racket. Plus de 130 euros le billet aller-retour, ce qui en font les kilomètres les plus chers du monde. Pas étonnant que Pérurail soit une fillière de l'Orient-Express. Sauf que côté confort, mis à part quelques gâteaux à grignoter, le train de luxe ressemble plutôt à un train de banlieue parisienne. Deux heures de trajet à flanc de montagne et à travers la jungle péruvienne pour arriver enfin à Agua Calientes.


Une fois descendu, il faut encore repérer son chemin parmi la foule de marchands ambulants, d'étals de marchés et de rabatteurs en tout genre. Une petite demi-heure plus tard, me voici enfin à mon hôtel. Fatigué, mais prêt à affronter la rude de journée de demain : la visite du Machu Picchu.


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